Alors oui, on aimerait parfois fermer les yeux devant ces scĂšnes oĂč un adulte abuse de la naĂŻvetĂ© dâune trĂšs jeune fille de la pire des maniĂšres. Mais comment le pourrait-on, aprĂšs des annĂ©es dâomerta, de souffrance silencieuse des victimes, de lĂąchetĂ© collective.
les dĂ©gĂąts causĂ©s par les prĂ©dateurs sur les jeunes personnes. On sait que Vanessa nây est pour rien, comme toutes les autres, Francesca, Flavie, Samantha, Charlotte, Victor, AndrĂ©a, nây Ă©taient pour rien non plus, mais quâelles seules en subiront pourtant les consĂ©quences.
que cela a existĂ© On se met Ă la place de la victime, parce que câest son point de vue qui est adoptĂ© -on saluera dâailleurs le choix de cet angle scĂ©naristique, car combien de fois leur parole a Ă©tĂ© occultĂ©e- et on ne peut sâempĂȘcher dâĂȘtre Ă©cĆurĂ©, parce que lâon sait, dĂ©sormais,
Comme si le voile que nous nous mettons sur les yeux Ă ce sujet ne suffisait pas, il faudrait le jeter, une fois encore, sur les yeux des spectateurs devant une Ćuvre dont câest pourtant le sujet central. Oui, ces scĂšnes sont trĂšs difficiles Ă regarder. Câest parfois insoutenable, de se dire
Et parce que le mĂ©canisme dâemprise est parfaitement montrĂ©. Je lis aussi ici et lĂ quâil nâaurait pas fallu montrer aussi explicitement les scĂšnes de sexe. Parce que lâincapacitĂ© de la sociĂ©tĂ© Ă faire face au phĂ©nomĂšne des abus sur mineurs va jusquâĂ vouloir lâinvisibiliser aussi au cinĂ©ma?
De la mĂȘme maniĂšre que lâon peut questionner le choix des plans trĂšs serrĂ©s, qui renforcent le sentiment dâoppression jusquâĂ lâĂ©touffement. Mais ce nâest pas un Ă©norme dĂ©faut non plus. Parce que le message du film nÂŽen est pas attĂ©nuĂ©.