Je ne te ciblais pas du tout. Je dis qu'en médecine de ville c'était considéré longtemps comme un antispasmodique efficace sans EIs, et largement prescrit. Prescrire n'a recommandé de le lâcher qu'il y a moins de dix ans, bien après le vastarel etc. Pour un "jeune" médecin, ça a "toujours" été ;-)

Mais vois combien de "vieux" le prescrivent encore et le défendent. Et en face, le problème, jeunes et vieux confondus, est d'attaquer sans le lire un livre révélant cette gabegie à un grand public qui ne le sait pas

Il m'est arrivé de "vomir" malgré le spasfon. Je ne dis pas que ça ne marche pas, mais qu'on le prescrit systématiquement pour tout, dès qu'il y a un "mal de ventre un peu véner" ou pas. Tout le monde a du Spasfon chez soi.

L'effet placebo fait aussi des miracles.

Et puis combien lisent Prescrire de façon assidue ? Combien se disent "ouais ça peut pas faire de mal, je l'ai toujours fait". Je lisais tout à l'heure sur X qu'un médecin disait que lui il voyait des résultats parce que des patientes en demandaient pour des règles douloureuses.

Ouiais non, mais j'avais bien compris. Mais je tente de réfléchir justement sur le pourquoi du comment de cette prescription qui reste bien ancrée.