Voilà, j’en resterai là pour aujourd’hui, en espérant que vous ayez appris des trucs, et en vous disant à bientôt 😊

Et n’oublions pas qu’il y a plein d’agriculteurs non labellisés qui jouent le jeu des rotations et des couverts. L’absence de label ne signifie en rien une absence d’investissement sur ces leviers, d’autant que la labellisation est souvent contraignante au niveau administratif…

Cependant, à titre personnel, je regrette que les pratiques biologiques trustent un peu trop le terrain médiatique de l’agroécologie, occultant ce genre de leviers qui pourtant mériteraient davantage d’attention de la part du grand public, voire davantage d’aides de l’Etat.

-L’agriculture bio n’impose pas à proprement dit ces pratiques, mais l’interdiction des phytosanitaires de synthèse pousse les agris à utiliser tous les moyens à disposition pour maîtriser les bioagresseurs. Les rotations longues et les couverts végétaux en font clairement partie.

On peut regretter cependant que le terme « rotations adaptées » soit un peu flou. Pas sûr que les agris en ACS fassent tous des rotations longues… De + le label impose l’absence de travail mécanique du sol et le semis direct, qui est une contrainte importante pour l’agriculteur.

-L’agriculture de conservation des sols, et son label « au cœur des sols » garantit en principe la mise en place de « rotations adaptées » et d’un couvert végétal lors de l’interculture.

Un autre exemple serait l’agroforesterie, que j’ai traité il y a quelques temps dans ce thread : twitter.com/TerreTerre13... Allez, une dernière question annexe, et après promis c’est fini : Est-ce qu’il y a des labels qui garantissent la mise en œuvre de ces leviers ?

Mais comme on l’a vu, rotations et intercultures présentent un certain potentiel pour améliorer les performances écologiques de nos agrosystèmes, SANS affecter négativement les rendements. Il s’agit donc de bels exemples d’intensification écologique.

Bien évidemment, comme pour les rotations, il y a aussi des contraintes : Pour les couverts végétaux non récoltés, ça a un coût (en semences et en charge de travail). Et il faut des compétences pour savoir quel couvert mettre en fonction des cultures principales…

Malgré cette contrainte sur l’eau, il existe cependant des cultures dérobées estivales comme le maïs fourrage par exemple ou le sorgho, mais qui nécessitent parfois de l’irrigation.